TEXTES POUR LA LECTIO-DIVINA
 
Ces écrits constituent différents chapitres de ce qui sera votre livre de retraite. Lisez et relisez ce livre, chaque jour, prenez le temps de vous en imprégner.
 
*
 
Quand tu prends le livre, 
regarde-le tranquillement,
puis respire profondément, 
fais de cet instant un moment sacré
et le livre parlera à ton coeur! 
 
La lecture méditative peut être vécue comme méthode, à la fois pour accéder au texte et à sa signification, mais aussi pour parfaire la connaissance du lecteur. Non seulement en tant que culture de soi, mais plus précisément en tant qu'élément essentiel d'une discipline d'éveil spirituel. 
 
Le point central, est l'association lecture-méditation. En tant que pratiques, la lecture et la méditation sont toutes deux des exercices ; des exercices de l'esprit comme il y a des exercices du corps. 
A ce titre, elles peuvent être associées dans une séquence qui peut se présenter ainsi : lecture/méditation/prière/contemplation.
Pour un coeur aspirant au divin, la lecture et la méditation sont des pratiques contemplatives distinctes, mais que l'on peut associer facilement. 
 
La lecture devient alors préparation à la méditation.
Car la lecture n'est pas sa fin propre. Elle est un commencement, elle introduit en quelque sorte à un état méditatif ou contemplatif. 
D'autre part, la méditation ne se conçoit pas sans l'appui des écritures. Même l'ermite dans sa grotte ou sa cabane a un livre. Un livre qui va nourrir son esprit, un livre qui va nourrir son cœur.
 
Dans la tradition chrétienne comme dans la tradition rabbinique, hindouiste ou bouddhiste, on étudie, on s'imprègne des écrits de livres sacrés. On ne peut méditer sans l'appui de textes reconnus comme paroles de sagesse ou paroles divines. Le livre est porteur d'une expérience humaine, ou d'une sagesse reçue, révélée.
La lecture méditative est ainsi un exercice spirituel universel. 
J'ai vu des yogis, assis droit sur un bout de tissu, passer des journées entières avec un petit livre sacré (la Bhagavad Gita) dans les mains, à réciter ou « psalmodier » les versets, à l'ombre d'un banian . 
J'ai vu des moines chrétiens, concentrés, immobiles, recueillis devant leur Bible, dans le silence vibrant de paix d'un scriptorium.
 
J'ai participé avec les pères jésuites à ces retraites spécifiques sur les exercices de St Ignace où l'on se plonge dans les Évangiles et où l'on s'identifie aux divers personnages des textes pour vivre et ressentir ce qu'ils ont pu éprouver.
 
J'ai connu des périodes de solitude joyeuse ou  la lecture méditative nourrissait mes journées de marche et de silence d'une douce plénitude.
 
Le lieu le plus secret
 
   Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eût un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où   il leur  serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver  une cachette.
 
    Lorsque les dieux furent convoqués à un conseil pour résoudre ce  problème, ils proposèrent ceci: "Enterrons la divinité de l'homme dans  la terre." Mais Brahma répondit: "Non, cela ne suffit pas, car l'homme  creusera et la trouvera." Alors les dieux dirent: "Dans ce cas, jetons   la divinité dans le plus profond des océans."
 
   Mais Brahma répondit à nouveau: "Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les > profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface."
 
    Déconcertés, les dieux proposèrent: "Il ne reste plus que le ciel,  oui, cachons la divinité de l'homme sur la Lune." Mais, Brahma  répondit encore: "Non, un jour, l'homme parcourra le ciel, ira  sur la Lune et la trouvera." > Les dieux conclurent: "Nous ne savons pas où la cacher car il ne   semble pas  exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour."
 
    Alors Brahma dit: "Voici ce que nous ferons de la  divinité de l'homme: nous  la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où   il ne  pensera jamais à chercher."
 
Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre,  il a exploré, escaladé, plongé et creusé, exploré la lune et le ciel à  la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

 

"Le mot chemin, ou voie, a été depuis toujours utilisé pour désigner la transformation possible à l’homme, transformation qui débouche sur ce que l’on a appelé éveil ou libération. Le Bouddha a même employé les mots véhicule et bateau, disant que lorsqu’on a utilisé un bateau pour passer sur l’autre rive, on n’a plus qu’à le laisser et à continuer sans lui. Il est parfaitement légitime de s’appuyer sur cette comparaison et de faire des rapprochements entre la sadhana et le voyage ou la navigation (c’est-à-dire le déplacement d’un lieu à un autre). Quand on voyage, il est nécessaire de faire souvent le point en se demandant : « Où est-ce que je me trouve ? À quel degré de longitude, de latitude ? Quelle direction dois-je prendre ? Quelle distance ai-je franchie depuis mon point de départ ? Quelle distance me reste-t-il à franchir ? » Sur le chemin, il faut faire souvent le point, reprendre toutes les questions fondamentales, même celles qu’on croit résolues, et dix ans après, se reposer les questions qu’on se posait : « Qu’est-ce que je veux ? Sur quel chemin suis-je engagé ? Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce qui m’est demandé ? Pourquoi ? » Reprendre souvent les grandes notions fondamentales de la voie qu’on comprend de mieux en mieux, d’année en année, et leur donner un sens nouveau. Il ne faut pas penser qu’une fois pour toutes on a compris ce qu’était le mot méditation, ou n’importe quelle autre donnée concernant le chemin. Il s’agit d’une entreprise réellement nouvelle par rapport à tout ce que le courant d’existence nous a enseigné, une entreprise toujours nouvelle. Dans l’existence, très vite, tout se répète. Celui qui a mangé d’un certain plat peut se dire : « Ce sera toujours la même chose toute ma vie, chaque fois que je remangerai de ce plat. » Si un homme a eu une fois des relations sexuelles avec une femme, il y a de fortes chances pour que ces relations sexuelles se répètent toujours identiques à elles-mêmes, sauf si cet homme et cette femme évoluent et se transforment, auquel cas leur sexualité se transformera aussi. Mais les expériences de la vie, très vite, deviennent répétition ; on ne vit plus rien de réellement nouveau. Au contraire, sur le chemin – si l’on y progresse vraiment – tout est tout le temps nouveau. Par rapport à la voie, la vie consiste à rester sur place, comme quelqu’un qui vivrait toujours au même endroit et qui n’aurait d’autre horizon, pendant toute son existence, que les maisons de son village. La voie, au contraire, c’est le voyage. Je quitte mon village, je quitte les paysages auxquels je suis habitué, et chaque jour, à chaque kilomètre, je découvre de nouvelles montagnes, de nouvelles végétations. Après les plaines les montagnes, après les montagnes les plaines ; après les forêts les déserts, après les déserts les oasis, et de nouvelles forêts. Un des critères de l’engagement sur le chemin, c’est cette impression de renouvellement, de nouveauté. La vie, au lieu d’être fastidieusement pareille à elle-même, commence à apporter du nouveau tous les jours. Ce que j’appelle aujourd’hui méditation sera tout autre dans un an, et encore tout autre dans cinq ans. Si ma méditation se répète d’année en année toujours pareille, cela signifie que je ne suis pas sur le chemin, que je ne progresse pas. Tous les éléments de ce chemin évoluent. Je peux même dire que le chemin, c’est la transformation du sens que nous donnons à un certain nombre de mots. Le mot « je », le mot « amour », le mot « liberté », sont de ceux dont le sens se transformera le plus au cours des années. Vous devez être parfaitement disponibles et souples, ne pas vous crisper involontairement sur le sens d’un mot, ne pas figer le sens d’un mot que vous avez utilisé d’une certaine façon, à un certain moment, et en rester là. Il y a plus grave. Il existe un certain nombre de termes que nous avons connus avant même de nous engager sur un chemin réel. Qui n’a pas entendu prononcer les mots « libération », « éveil », « sagesse », « méditation », et ne s’en est pas fait mécaniquement une certaine idée (on devrait même dire qu’une certaine idée s’est faite en lui). Et puis, on arrive avec cette idée, avec ce sens qu’on donne au mot, sans songer à le mettre en question ; on fait comme si l’on savait de quoi il s’agit : « Je reconnais bien de quoi l’on parle » – alors que je ne reconnais rien du tout et que je ne sais pas de quoi l’on parle." (A D)

 

Le pèlerinage de la vie consiste en fait à nous découvrir nous-même. A découvrir qui nous sommes. Rien n’est plus important que cela : se découvrir soi-même dans sa vérité essentielle. Et pour y parvenir, il est indispensable d’enlever le voile qui nous cache notre merveilleuse réalité profonde. Car nous vivons avec des conditionnements si nombreux que nous avons complétement oublié qui nous sommes réellement. Et maintenant pour le découvrir il nous faut chercher avec une grande honnêteté. Il ne s’agit pas de se trouver ou de s’inventer un autre personnage. Il faut aller au-delà du personnage, des conditionnements sociaux et culturels. Cela implique de cherche avec une totale humilité. Et pour cela, nous devons accueillir et regarder, en vérité, tout, absolument tout ce que nous découvrons en nous. 
L'estime de soi n’est pas un concept, mais un besoin, une nécessité psychologique, qui renvoie au jugement global (positif ou négatif) qu'une personne a d'elle-même. Il y a donc à la base le jugement sur soi, l’opinion que l’on a de soi. Mais pour être plus juste, il serait préférable de dire : le jugement sur l'image que nous avons de nous-même.  
En effet, nous sommes identifiés à une certaine image de nous-même : notre personnage. Nous nous prenons pour un personnage de surface, notre image et nous coupons de la réalité profonde, l’être essentiel. 
Cette nature essentielle est merveilleuse. Mais parce que nous sommes identifiés à la personnalité, l’image que nous avons de nous-même affecte tous les aspects de notre vie. Lorsque cette image est mauvaise, elle nous paralyse et nous empêche d’être heureux. Lorsqu’elle est positive, elle nous porte à nous dépasser et à trouver la merveille que nous sommes.
Si vous n’avez pour vous-même aucune estime, vous vous sentez indigne d’être apprécié ou aimé. S’ensuit alors un sentiment pénible et lourd à porter. Comment se sentir bien, si l’on juge que l’on ne vaut pas grand-chose. Comment également être bien avec les autres quand on reste persuadé qu’étant ce qu’on est, ils ne peuvent guère nous apprécier. Cela n’arrange pas nos rapports avec notre entourage !
L'estime de soi suppose une évaluation du moi, considéré comme une entité stable et définie une fois pour toutes alors qu'à l'évidence le « moi » est une identification mouvante et impermanente. Cependant il est aussi reconnu qu’il existe dans la conscience un arrière-plan stable appelé le Soi. L’estime de soi n’est pas basé sur le comportement mais sur l’être, le Soi, l’essence lumineuse qui est divine.
 
Les deux grenouilles
 
Il était une fois une grenouille qui vivait dans un puits. elle y habitait depuis fort longtemps. Elle y était née et elle y avait été élevée. C'était une toute petite grenouille. Or un jour, une autre grenouille qui avait vécu au bord de la mer vient à tomber dans ce puits. L'habitante du puits interrogea la nouvelle-venue:
 
"D'où viens-tu?
 
-Je viens de la mer, répliqua l'autre.     
 
- La mer? Est-elle grande?
 
- Oh oui! Elle st très grande dit la visiteuse,
 
- Vraiment? La mer est-elle plus grande que cela? demanda la petite grenouille en étendant ses jambes.
 
- Beaucoup plus grand encore.
 
- Serait-elle ce donc aussi grande que mon puits?
 
- Comment peux-tu, ma chère amie, comparer la mer, tellement immense avec ton puits tout petit?
 
- Non, il ne peut rien exister de plus grand que mon puits, ce n'est pas possible. Cette gaillarde-là ment, elle invente une histoire, je ne l'écouterais pas" s'écria la petite grenouille.
" Le Bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté,
Mais réside là, tout proche,
Dans la détente et l'abandon.
Ne sois pas inquiet, il n'y a rien à faire.
Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance,
Parce que dépourvu de toute réalité.
Ne t'attache pas aux pensées, ne les juge pas.
Laisse le jeu de l'esprit se faire tout seul,
S'élever et retomber, sans intervenir.
Tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t'empêche de le trouver.
Comme un arc-en-ciel qu'on poursuit sans jamais le rattraper.
Parce qu'il n'existe pas, parce qu'il a toujours été là,
Et parce qu'il t'accompagne à chaque instant.
Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises,
Elles sont semblables aux arcs-en-ciel.
A vouloir saisir l'insaisissable, on s'épuise en vain.
Dès lors qu'on relâche cette saisie, l'espace est là,
Ouvert, hospitalier, et confortable.
Alors jouis-en.
Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,
L'éléphant qui demeure tranquillement chez lui.
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli,
Naturellement."
 
*
Laisse cet esprit, le tien,
dans la détente, sans artifice.
Dans cet état, regarde le mouvement des pensées,
Etablis-toi sur ce mouvement, sans forcer.
Dans cet état se révèle un calme.
Pas d'attachement au calme,
Pas de peur du mouvement.
Pas de différence entre le calme et l'activité.
Reconnais ces deux états comme des phénomènes mentaux s'élevant de l'esprit.
Dans cet état, repose...
Sans saisie, sans attachement, dans l'essence naturelle.
Dans cet état, l'essence de ton propre esprit,
Sagesse, vacuité radieuse, va s'élever,
Et tu n'auras pas de mots...
Dans cet état, poindra une stabilité naturelle.
Ne tiens pas la stabilité pour quelque chose,
Mais sois spontané, naturel et libre.
Ne t'attache pas, ne rejette pas les créations mentales,
Mais, s'il te plaît, demeure.
 
L G
La méditation est le paradis
 
La meditation est un état naturel - que nous avons perdu. C'est un paradis perdu, mais il peut être retrouvé. Regardez dans les yeux d'un enfant… regardez et vous verrez un immense silence, une innocence.
 
Chaque enfant naît avec un état méditatif, mais il doit être initié aux voies de la société - on doit lui apprendre à penser, à calculer, à raisonner, à discuter ; on doit lui enseigner le vocabulaire, le langage, les concepts. Et peu à peu, il perd contact avec son innocence. Il est contaminé, pollué par la société. Il devient une machine efficace ; il n'est plus un homme. Tout ce qu'il faut c'est retrouver cet espace. Vous l'avez connu autrefois, aussi quand vous goûtez à la méditation pour la première fois, vous êtes surpris - car vous avez le profond sentiment de l'avoir déjà connue. Et ce sentiment est vrai : vous l'avez déjà connue. Vous avez oublié. Le diamant est égaré sous des piles de détritus. Mais si vous pouvez le dégager, vous le retrouverez - il est à vous.
 
Il ne peut pas être vraiment perdu : il peut seulement être oublié. Nous naissons en tant que méditants, puis nous apprenons les voies du mental. Mais notre vraie nature demeure cachée profondément en nous comme un courant souterrain. Un jour, nous creuserons un peu et nous découvrirons que cette source coule encore, la source d'eau fraîche.
Et la plus grande joie de la vie, c'est de la trouver.
 
La méditation est une purification
 
Quoi que vous fassiez, faites-le avec une profonde vigilance ; alors même les petites chose deviennent sacrées.
Faire la cuisine ou nettoyer devient sacrés ; cela devient une adoration. L'important n'est pas ce que vous faites, mais comment vous le faites.
 
Vous pouvez nettoyer le sol comme un robot, mécaniquement; vous devez le nettoyer, alors vous le faites. Mais vous passez à côté de quelque chose de très beau. Vous gaspillez ces instants en vous contentant de le nettoyer. Nettoyer le sol aurait pu être une grande expérience ; vous êtes passé à côté. Le sol est nettoyé mais quelque chose qui aurait pu se passer en vous ne s'est pas passé. Si vous aviez été conscient, non seulement le sol aurait été nettoyé, mais vous auriez ressenti une profonde purification. Nettoyez le sol en pleine conscience, lumineux de conscience.
Travaillez, restez assis, ou marchez, mais maintenez ce fil continu : faites que des moments de votre vie de plus en plus nombreux deviennent lumineux de conscience. Que la flamme de la conscience brûle à chaque instant, dans chaque acte.
 
L'illumination, c'est leur effet cumulatif. Tous ces moments mis ensemble, toutes ces petites flammes rassemblées, deviennent une grande source de lumière.
 
 
La méditation est ludique
 
La méditation n'a rien de mental, elle est au-delà du mental. Et le premier pas c'est de jouer avec elle. Si vous jouez avec elle, le mental ne pourra pas la détruire. Sinon elle se transformera en une nouvelle ruse de l'ego; elle vous rendra très sérieux. Vous vous direz : " Je suis un grand méditant. Je suis plus saint que les autres, ils sont simplement terre à terre - je suis religieux, je suis vertueux. " C'est ce qui est arrivé à des milliers de soi-disant saints, de moralistes, de puritains : ils ne font que nourrir leur ego, de façon très subtile.
 
C'est pourquoi dès le début, je veux attaquer ce mal à la racine. Prenez-la comme un jeu. Chantez-la comme un chant, dansez-la comme une danse. Prenez-la comme un amusement et vous serez surpris : si vous pouvez être ludique dans votre méditation, elle se développera à pas de géants.
 
Mais ne visez aucun but; prenez simplement plaisir à vous asseoir en silence, savourez simplement cet acte - vous ne recherchez pas des pouvoirs yoguiques, des siddhis, des miracles. Tout cela est stupide, ce sont les mêmes vieilles ruses, jouées avec de nouveaux mots, sur un autre plan…
 
Telle qu'elle est, la vie doit être prise comme une farce cosmique - alors, soudain, vous vous détendrez car il n'y a aucune raison d'être tendu. Et dans cette détente même, quelque chose se met à changer en vous - un changement radical, une transformation - et les petites choses de la vie prennent un sens nouveau. Alors rien n'est petit, tout prend une saveur nouvelle, une nouvelle aura ; on se met percevoir partout quelque chose de divin. On ne devient pas chrétien, hindou ou musulman ; on devient seulement un amoureux de la vie.
 
R
Le silence, région la plus élevée de notre âme
 
De tous les langages, le silence est celui de la perfection car il est l’expression de notre esprit qui nous pousse à réviser notre vie, à y réfléchir et en tirer des leçons. Tout ce travail de détachement, de simplification et de synthèse nous conduit vers la véritable compréhension des choses, qui est le but essentiel de toute pratique spirituelle.
Toutes les pratiques que l'on observe dans un enseignement spirituel, la méditation, la prière n' ont qu'un unique but : réduire la place de la nature inférieure pour donner à la nature divine des possibilités de plus en plus grandes de s'exprimer. C'est à ce moment-là seulement que l'homme goûte le vrai silence.
Ce silence n'est pas une inertie mais un travail intense qui se réalise au sein d'une parfaite harmonie. Il n'est pas non plus un vide, une absence, mais une plénitude comparable à celle qu'éprouvent des êtres unis par un grand amour et qui vivent quelque chose de tellement profond qu'ils ne peuvent l'exprimer par des gestes ou par des mots. 
Le silence est une qualité de la vie intérieure. 
Le silence intérieur est un état de conscience au sein duquel quelque chose de mystérieux, de profond, commence à se révéler. C’est ce « quelque chose » qu’on appelle la voix du silence. 
La réalisation du silence intérieur est un indice de l'évolution des êtres. Seul celui qui, grâce à la connaissance des vérités initiatiques, a su mettre de l'ordre en lui-même, réalise le vrai silence. 
Celui qui parvient à tout apaiser en lui, et même à arrêter sa pensée – car dans son mouvement, la pensée elle aussi fait du bruit – entendra cette voix du silence qui est la voix de sa nature divine.
Et non seulement ce silence lui ouvre les portes de l'illumination, mais il est lui-même une source de bénédictions pour toute l'humanité.
OA

Le Divin est sans cesse avec nous et il se révèle à celles et ceux qui sont prêts à le voir et à l’entendre.

Vous etes invités à ne pas transmettre l'adresse de ce site à des personnes susceptibles de venir en Retraite, afin de garder la "surprise".

© 2011 Tous droits réservés.

Créer un site internet gratuitWebnode